Planant, décomplexé, mélancolique… C’est à la fin de leurs années collège que François F. (chant, guitare et clavier) et François C. (batterie) dévoilent les premiers gazouillis de leurs partitions oniriques. Une esquisse qui s’affirmera bientôt au sein de Lynch The Elephant, en exacerbant une synthpop rétromoderne lumineuse, et parfois même bien cramée.
Dans ce nouvel EP (automne 2017), l'expression de leur fabrique à rêves synthétiques s'étoffe et s’extériorise davantage : l’arrogance des percussions fait face aux décrochages éthérés d’un clavier libérateur, orchestrant des ruptures esthétiques fermes entre abondance de matière et surexposition.
Comme un élastique que l'on tend pour mieux l'envoyer se perdre dans l'espace, le harcèlement du
rythme opère comme une résistance pour mieux nous propulser, subito, hors de l'orbite confuse et déprimante de la complexité des choses. Et nous offrir, enfin, le sentiment de disparaître.
(G.R.)
Ce qu’on sait c’est que leur musique nous accroche, catchy, énergique et souterraine. Le groupe de synthpop aux quatre mains se rapproche des couleurs portées par Phoenix et Metronomy et il s’en distingue avec un accent plus prononcé sur la présence des guitares. Grisant. A écouter absolument...
Efflorescence Culturelle - 22/01/2016
"En forme d'hommage à David Lynch et à son Elephant Man, François F. (chant, guitare et clavier) et François C. (batterie) ont formé Lynch the Elephant à la fin de leurs années lycée. Pas de malformation génétique, ni d'ambiance angoissante au programme, mais une construction sonore aussi soignée et onirique que chez leur idole.
Avec des harmonies réverbérées, une batterie aux pulsations binaires, impeccable et magnétisante, et un clavier qui ajoute une touche rétro, Lynch the Elephant livre une synthpop colorée qui fait instinctivement trépider. On sent l'influence de la vague électro-pop anglaise, comme Metronomy ou Foals, et française, avec Phoenix et M83, mais aussi celle des mythiques eighties, Joy Division en tête.
Toute la magie de Lynch the Elephant réside dans le fait que chacun de leur titre aurait pu être un tube des années 80, sans pour autant perdre cette modernité aérienne qui résonne dans chaque sample. Chaque morceau est construit sur un rythme unique et entêtant que l'on ne peut s'empêcher de marquer de la tête, et derrière lequel se cache une myriade d'arrangements inattendus et minutieux.
De l'électro étourdissante à la pop bariolée, le groupe navigue avec aisance entre ces différentes atmosphères, rajoutant une pointe de rock par-ci, un riff de synthé par-là… Une recette efficace et une ambiance bien à eux, qui font qu'on ne les oubliera pas de sitôt.
La Salopette - 05/10/2015